QUE CROIRE ?


Le mot a bien des sens :

Croyez-vous que la terre tourne ?
Depuis Galilée, tout le monde le sait. La question veut simplement dire, vous rendez, vous compte de la réalité. 
Croyez-vous qu’il fera beau demain ?
Cette fois la croyance demandée est un doute et le questionneur sera satisfait de n’importe quelle réponse.

        

Croyez-vous en l’immortalité de l’âme ?
Alors là c'est grave !
La croyance est ici une conviction absurde d’ordre mythologique. Zeus ou Paraclet. C’est le sens requis par les "croyants".
A une telle question il ne peut y avoir de réponse.
Croyez vous au Corbeau et au Renard ?
 

Mais pourquoi faut-il croire à quelque chose ? Ne devrait-on  pas se limiter à ce que l'on sait ? Sait-on vraiment trop peu de choses pour s'en tenir là ? Les jésuites diront aussi que ce que l'on sait n'est pas toujours assuré. Peut-on savoir par exemple que quand on est mort, on est vraiment mort ? Pourtant tous les "croyants" diront le contraire : quand on est mort on ne l'est pas vraiment !

 Les croyants sont ici plus subtils que la réalité : ils disent que ce qu'on voit n'est pas vrai et ils inventent l'âme immortelle qui nous habiterait mais que personne n'aurait jamais vue.

Peut-on en croire les croyants ? Ceux-ci pensent généralement ce qu'on leur en a dit depuis leur plus tendre enfance, selon les lieux et les peuplades où ils sont nés. La plupart estiment que tous les autres se trompent.
 
Dans une partie du monde c'est très simple : il y a un Dieu créateur unique . Certains croyants disent que c’est le dieu des "grandes religions monothéistes". Mais est-ce bien le même dieu, qui pour certains, mais pas pour tous, est en trois personnes distinctes. Et quand ils disent une grande bêtise du genre, que personne ne comprend, ils parlent de saint mystère.
 
Mais peut-on croire ces croyants là ! On n'évoque guère dans nos contrées les grandes religions polythéistes et il est exotique de parler de Brahmâ, Lao-Tseu, Bouddha, ou Confucius. Des millions de personnes peuvent donc se tromper ensemble et croire des choses absolument fausses.
Comme c'est bizarre.
 
Est-il vraiment moral d' enseigner aux petits enfants des choses aussi invraisemblables et contestées par d'autres millions de gens. Est-il moral de leur faire croire à des concepts néfastes comme cet "autre monde" qui n'existe pas, mais vers lequel on oriente les prières. Il faudrait admettre que ce que l’on sait et qu’il est loyal d’enseigner, se passe ici-bas. Il y a beaucoup à en dire sans avoir besoin de fantasmer ou de prophétiser.
 
Il ne faut pas dire non plus de ne croire que ce que l'on voit. On doit croire ce qui est vraisemblable. Ainsi, on peut croire en Napoléon que l'on ne voit pourtant pas en chair et en os. On doit croire en Jésus Christ, en Mahomet, en Bouddha ou même en Nostradamus.

Il me semble que le fameux dieu unique résulte d'un grand manque d'imagination.
Alors qu'aujourd'hui la plupart des recherches sont faites en équipe, pourquoi croire que le monde ait été imaginé par une seule personne ?

Pourquoi ne pas croire qu'avant le "big-bang" il y avait une équipe de "purs esprits". Il serait même raisonnable de penser que ces derniers seraient tous morts dans l'affaire puisque le monde se trouve abandonné à son sort.

 
 
On peut croire aussi qu'on voit ce créateur à l'ouvrage. Que sur les rivages de l'océan, il ait fait naître autrefois les premiers êtres unicellulaires ; qu’il ait fait apparaître puis disparaître les dinosaures ce qu'oublie de dire la bible. Qu’il ait créé les anciens hominidés, dont nous sommes issus. C'est le monde lui-même qui est créateur sous nos yeux.
Il opère depuis des millions d'années bien avant que ne s'écrive l'invraisemblable Genèse, qui prétend qu'Eve est issue d'Adam alors que tout le monde sait que la création se fait à l'inverse : c'est la femme qui met l'homme au monde.

Ce créateur n'est évidemment pas un "pur esprit" ! De qui vient d'ailleurs cette idée folle d'êtres invisibles et imperceptibles !
 

Et pourquoi "croire" ? Où cela conduit-il ?À dicter des fatwa , à écraser les incroyants, à s'auto proclamer force du bien contre le mal ?
En tout cas cela ne sert pas à condamner les abus de biens sociaux ou les guerres. Au contraire on écrit "dieu avec nous" sur son ceinturon militaire et deux religions qui croient au même dieu peuvent se massacrer mutuellement. Par contre des "croyants" s'interdisent de manger d'une certaine viande ou d'utiliser des préservatifs alors que cela ne nuit à personne et n'a donc rien d'immoral. Le croyant se permet d'empoisonner l'air par les échappements automobiles, de déboiser la planète ou de polluer les fleuves par les résidus d'usines.

Bien des gens "croient" parce qu'ils préfèrent s'imaginer survivre dans l' "autre monde". Quelle prétention  et quel orgueil alors que l'immortalité n'existe nulle part dans la nature ! Même notre soleil périra alors que d'autres étoiles naîtront dans des galaxies lointaines.

 

Gardons-nous donc de "Croire", mais espérons qu'un jour viendra où l'on oubliera ces fadaises pour s'intéresser exclusivement au monde d'ici-bas et aux problèmes de nos très courtes vies.



Liberté religieuse

La liberté religieuse c'est l'abus de  pouvoir des églises et des sectes.
On oublie que la laïcité est originaire du refus de ce pouvoir qui oriente impunément les gens vers des objets fictifs. Cette liberté mobilise en réalité,  depuis toujours, les uns contre les autres : croisades, djihads, inquisitions, bûchers,
Saint Barthelemy, école confessionnelle légalisant l'enseignement des supercheries,  ...
On voit les bonnes âmes lutter  contre
Galilée et contre Darwin. Ce sont les mêmes âmes qui s'opposaient au théatre de Molière et à Tartuffe. Alors qu'elles approuvaient  les dragonnades, la gladiature, le servage, la traite des noirs.
 
Jésus-Christ avait bien raison. Pour faire marcher le monde dans le bon sens, un seul commandement suffirait : "S'aimer les uns les autres !".
Mais les sectes dites "religieuses" s'en sont emparées comme d'un slogan. Bien peu  disent que s'aimer c'est se faire du bien les uns aux autres. Les croyants de tous bords organisent au contraire au nom du bien  beaucoup de mal.
 Où est cet amour proclamé ? en Irak? en Palestine ? en Israël ? en Irlande... ?

En réalité les églises, schismatiques ou non, ont transformé le commandement en un discours . Bien peu de gens aiment la caissière du supermarché, le vendeur d'automobiles, le député local, son voisin de palier ...

Le résultat de la liberté religieuse et de l'enseignement confessionnel c'est qu'on aime beaucoup Dieu, la Sainte Vierge Marie, Mahomet, Moïse ...  Qu'on n'aime que les gens qui n'existent qu'au paradis, c'est à dire nulle part.


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