3 sept 2005 - En cours d'élaboration

Structures Généalogiques

 

 

Une généalogie générale représente une population d'hommes et de femmes entre lesquels il peut exister des liens de parenté. Il peut y figurer des individus complètement isolés tel Winfrid d'Herbemont dont on sait seulement qu'il assista au mariage de Valeran de Luxembourg, mais dont on cherche les tenants et les aboutissants.
Dans une généalogie générale réelle la recherche de "propriétés d'ensemble"  et de relations intéressantes peuvent poser des problèmes difficiles. Ainsi, comment définir une notion de "génération", pour un enfant dont les grands parents sont de générations différentes, un oncle ayant épousé une nièce. Est-il possible de regrouper les gens par famille sachant que si un personne est apparentée à deux autres, ces dernières peuvent ne pas l'être entre elles. Quel est l'implexe généalogique c'est à dire le rapport entre le nombre des ascendants distincts et leur nombre théorique, un même ascendant pouvant l'être de plusieurs manières ?

Nous désignerons par G, la généalogie à analyser.
En faisant abstraction de toutes les particularités des personnes, G peut être considéré comme un graphe orienté valué au sens mathématique. C'est un ensemble de personnes, hommes ou femmes, qui peuvent ou non être liées par un lien de paternité ou de maternité.
Il faut alors poser en axiôme : un personnage ne peut avoir qu'un seul père et une seule mère.


Pères, mères et ascendants directs

Nous noterons par

  • p(a) le père de :  « a » , s'il figure dans G sinon p(a) sera l'ensemble vide.
  • m(a) la mère de :  « a » , si elle figure dans G sinon m(a) sera l'ensemble vide
On étendra les relations « p » ou « m » à toute partie de G. Ainsi : p(G) constituera l'ensemble des pères dans G. Cet ensemble ne peut pas recouvrir tous les hommes de G entièrement car les derniers nés ne peuvent pas être pères de quelqu'un. p(G) est donc contenu dans, mais différent de G. Il en est de même pour m(G).

On notera par  a(a) l'ensemble des parents directs de «a» : père et mère. a(a) est la réunion de p(a) et m(a) si bien que a(a)= p(a) + m(a), réunion disjontive car les sexes diffèrent.
Par généralisation aux parties :
a(G) est l'ensemble des parents dans G. De même : a(a( G)) est l'ensemble des grands parents, qui s'écrira aussi :  a2 (G) .

Nous désignerons par N le plus grand nombre n pour lequel :

an(G) ≠ < vide >
Ce nombre existe car aucune ascendance ne peut se poursuivre indéfiniment.
On notera l'ensemble des individus correspondants par :
aN(G) = LN
De même on peut définir pour n=0:
L0,
ensemble des individus sans postérité. L0 n'est pas vide car aucune généalogie descendante n'est infinie. Il existe toujours de individus qui ne sont ascendants de personne.

On remarquera que L0 et LN ont en commun ceux qui ne sont ni ascendants ni descendants : les individus isolés tel Winfrid d'Herbemont.

Chemins d' ascendance

Un chemin d'ascendance de "a" vers un ascendant "b" est une suite de pères ou mères successifs qui permettent d'accéder à b en partant de a. Ainsi  :

  • pp(a) désignera le père du père de « a », grand père paternel
  • mp(a) désignera la mère du père de « a », grand mère paternelle
  • mmp(a) désignera une arrière grand mère , mère de la grand mère paternelle.
Il s'agit là d'une ascendance théorique, en ce sens que deux codes différents peuvent désigner le même individu.
Ainsi si deux individus x et y sont cousins germains du côté du père :
pp(x) = pp(y)

Si les deux parents de «a», x= p(a) et y = m(a), sont cousins germains c'est que :
ppp(a) = ppm(a)

et les deux chemins ppp(a) et ppm(a) aboutissent au même personnage.
On dira aussi que ce personnage, occupant deux places différentes dans l'arbre, est doublement ascendant ou que son poids d'ascendance est 2.

Remarque importante

Les définitions données plus haut comportent en fait, pour faciliter la compréhension, un abus de langage : p() ou m() ne sont pas applicables directement aux individus mais aux "parties réduites" p({}) ou p({}) pour pouvoir les utiliser dans une math&eacut;matique rigoureuse respectant la théorie des ensembles. Dans la suite nous veillerons à ce que cet abus de langage conserve la véracité".
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Si, sur une même ligne d'ascendance, on trouve plusieurs parentés entre conjoint, leurs effets se multipliront, si bien que dans les grandes généalogies, où les parentés sont fréquentes, certains ancêtres peuvent avoir un poids important.
{G} désigne l'ensemble des éléments de G
Nous nommerons "Cheminements" les chemins dont l'origine est sur L0 et dont l'extrémité est sur LN. On désignera par C, l'ensemble des cheminements de G

Bifurcations

L'individu «a » est une bifurcation s'il existe au moins deux chemins distincts aboutissant en «a » à partir d'un autre point «b ». «a » occupe donc ici deux positions d'ascendant dans la généalogie ascendante de «b »
Les deux exemples 2 et 3 présentent une bifurcation.
D'une façon générale si deux parents sont issus d'un même ascendant et qu'ils ont un enfant, l'ascendant commun est une bifurcation. Une bifurcation peut être multiple. Ainsi dans la généalogie de la famille d'Herbemont, Simon d'Herbemont est une bifurcation triple : il en existe des descendances qui convergent en passant par chacun de ses trois enfants.

Exemples de généalogies simples

Exemple 1

{G} = {a,b,c,d} a et b sont les deux parents de 2 enfants c et d.
a = p(c) et b = m(c) ; a=p(d) et b=m(d).
C ={ p(c),m(c),p(d),m(d)} contient 4 cheminements.
L0 = {c,d} ; LN = {a,b}

Exemple 2

{G} = {a,b,c,d,e,f} Six personnes. a est un enfant de cousins germains, b et c.
L0 = {a}
Ce cousinage résulte de ce que b et c ont un grand père commun f qui est pp(b) et pm(c), p(b) identifié par d et m(c) par e.
LN = f
Pour que G soit régulière, il ne suffit pas de connaître f mais aussi les deux personnages intermédiaires d et e.
G est alors défini par deux cheminements : C = { , }.

Exemple 3

{G} = {a,b,c,d,e} Cet exemple montre un décalage de génération, un oncle ayant épousé sa nièce ont un enfant.
L'oncle est a, et la nièce b. a a pour père un grand père de b : p(a)= pm(b) et ce personnage sera identifié par c. Pour satisfaire l'axiôme de régularité il faut connaître d mère de b. Nous identifions l'enfant par e, p(e) est l'oncle a et m(e) la nièce b. L0 = e ; LN= c
Il existe donc deux cheminements :
C= {e,p(e),pp(e) et {e,m(e),pm(e), ppm(e)}

Décomposition canonique d'une généalogie
Toute généalogie régulière peut se décomposer en une réunion exclusive de N+1 groupes d'ascendants. Cette décomposition permet de définir un histogramme d' ascendance.
En posant Ln = anL0 on a d'abord :
G = L0 + a(G)
qui exprime l' évidence que G est composé des non-ascendants et des ascendants.
On montrera alors par récurrence que :
G = L0 + L1 + L2 + ... + Ln + ... + LN

où + représente la réunion disjonctive ( entre parties disjointes) de parties de G définies par :
Li = ai (L0)

On notera qu'il ne s'agit pas ici d'une décomposition par génération car L0 contient les descendants sans postérité d'ascendants très anciens, et que les personnes y sont figurées par leur code ascendance, si bien qu'un même individu y figure plusieurs fois s'il a plusieurs codes ascendance. La décomposition canonique est une décomposition des codes ascendance de G
Pour démontrer cette décomposition, notons d'abord l'inclusion exclusive :

ai+1 (G) ⊂ ai(G)
car, par exemple, un grand pére est un père, d'après l'axiôme de régularité (l'existence de pp(a) dans G y entraine celle de p(a))


****** a suivre ***************

SYMBOLES: . G a an N Ln C c
intersection: ∩, union: ∪, inclus dans: ⊂, inclut: ⊃,
élément de: ∈, vide: ∅,
pour tout : ∀, il existe: ∃,

  pm pppmmpmm pppppmpmppmmmppmpmmmpmmm...

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